La maison n°4..

Naoko avait couru pour s'éloigner du dispensaire.
Elle n'était même pas certaine qu'il y eut vraiment quelqu'un la-bas, que quelqu'un l'avait suivie.
Après un petit moment, elle s'arrêta, à bout de souffle et un douloureux point de côté qui lui tiraillait les entrailles.
Elle devait se calmer, elle, toujours si froide, si hautaine d'habitude, ça ne lui ressemblait pas.
Elle se mit à faire des profonds cycles respiratoires, essayant de se détendre. Mais elle se sentait oprressée, elle avait du mal à respirer, sa gorge la gênait.
Bien sur, le collier qui l'enserrait n'y était pas pour rien, mais elle décida qu'il était stupide de garder la cravate règlementaire dans cette situation.

Elle la retira donc et la fourra machinalement dans sa sacoche, quand ses doigts rencontrèrent son "arme".
Elle la sortit et la contempla, dubitative, pendant quelques secondes. Finalement, plus par acquis de conscience qu'autre chose elle la glissa entr sa taille et sa jupe plissée.
Elle décida également qu'il était inutile de garder sa chemise rentrée plus longtemps et se mit donc plus à l'aise.

Elle voulut, par réflexe, essuyé la sueur qui maculait son front, mais il étai déjà sec, à cause du vent froid et coulis qui provenait du nord-ouest.
Elle ramassa quelques petites pierres qu'elle fourra dans ses poches, mais jugea préférable de dénicher une autre arme...elle devait se défendre...

Prudemment, elle se remit en marche quand elle atteignit un petit rassemblement de maisons.
C'était surement le fameux village dont elle s'était méfiée plus tôt, et elle avait l'intention de l'éviter, quand une pensée traversa son esprit: si le dispensaire avait été fourni, peut être qu'il restait des armes (couteaux ou autre) dans les maisons?

Discrètement, elle avisa une maison un peu à l'écart et entrouvrit la porte, qui s'ouvrit sans un bruit.
Tout à l'intérieur semblait immobile et silencieux, ausis s'enhardit-elle a entrer.
Elle traversa le vestibule et débarqua dans le salon, ou soudain, son coeur anqua un battement...il y avait quelqu'un!

Elle fut comme statufiée, paralysée par ce sentiment oppressant d'être une morte en devenir. Elle n'eut que la force de murmurer en direction de la silhouette sombre qu'elle distinguait

"S'il vous plait...ne me tuez pas..."

Yuneko restait assise pres de la fenetre a observé le calme dehors. Le moindre bruit provenant de l'interieur de la maison pourrait lui déclencher une crise cardiaque, enfin dans le sens figuré du terme puisque qu'elle était a peu pres en bonne santé. Dehors, le simple souffle du vent faisant bouger les feuilles des arbres dans un horrible bruit de froissement. Mais apart ca, rien. La rue était déserte, aucune trace de ses amis, aucune trace de ce qui pouvait maintenant se trouver etre, ses ennemis, aucune trace d'Akira.. aucune trace de Kenzaki.. Lucy.. Kaoru.. ou meme Hiromi..

Quand soudain la porte d'entrée s'ouvrit, sans vraiment faire de bruit. Mais l'appel de lumiere fit que Yuneko tourna immédiatement sa tete vers la porte d'entrée.. ou se trouvait maintenant une silouhette. Yuneko retint sa respiration et essaya de se faire la plus discrete possible. Elle avait peur, énormément peur, elle aurait aimé pleurer, crier mais elle devait se retenir et ne rien faire. C'est alors que la silouhette immobile prononca quelques mots.. qui révélerent a Yuneko l'identité de la personne.. ainsi que son état d'esprit..

*C'est plutot moi qui devrait dire ca..*

- Naoko..?

Yuneko se leva doucement, laissant apparaitre son visage dans la faible lumiere que permettait les lampadaires de la rue a travers la fenetre. La jeune fille leva ses mains, sans faire de gestes brusques, pour montrer qu'elle n'avait pas d'arme sur elle. Ce qui était d'ailleurs vrai car son arme était restée dans son sac.

Yuneko était surprise de voir Naoko si paniquée, elle avait l'habitude de la voir sur d'elle.. mais on pouvait retourné le constat pour Yuneko, toujours si sérieuse a l'école. Sans savoir trop pourquoi, Yuneko était rassuré de voir quelqu'un qu'elle connaissait plutot qu'un des nouveaux éleves..

- Je.. j'ai pas du tout l'intention de te tuer..

Révélé son intention si vite était tres dangeureux.. mais Yuneko voulait tellement revoir ses amis.. sa famille.. elle ne voulait pas tuer, juste se défendre.. mais avec cette arme.. Puis Yuneko se rassit dans l'ombre de la fenetre.. elle ne voulait pas etre vue..

- Tu n'es pas avec tes amis..?

Par ses amis, Yuneko entendait bien sur les autres membres de la CEAM.

Alors qu'elle était toujours immobile, dans l'expectative, elle entendit une voix prononcer son prénom.
Au moins, ce n'était pas quelqu'un de l'horribe autre classe, et c'était une fille qui plus est.
Elle se força à avancer, découvrant le visage de son interlocutrice

"Oui...c'est moi...je...tu t'appelles Yuneko pas vrai?"

Le fait de lui demander son prenom pouvait être perçu comme offensant, les deux jeunes fills ayant passer un an dans la même classe, mais Naoko ne s'était jamais vraiment intéressée aux autres élèves. En fait, telle qu'elle était là, elle faisait un réel effort.

"Moi non plus...je...je n'ai pas l'intention de te tuer du reste...même si je l'avais voulu, j'en aurais été dans l'incapacité."

Elle tenta de rire, mais ça paraissait un peu forcé aussi s'arrêta-t-elle net. C'était vrai cepednant, elle ne savait pas encore au juste ce qu'elle allait faire durant ce "jeu", mais pour le moment elle n'avait aucunement l'intention de retirer de vies.

Elle voyait maintenant mieux le visage de Yuneko. Elles ne s'étaient en fait jamais parlé, Yuneko étant une jeune femme intelligente, méritante et gentille, elle n'avait jamais eu à subir les foudres de Naoko, qui elle même n'avait jamais ressenti le besoin de lui parler.
C'éatit une étrange situation: elles étaient coincées là, seules dans une maison vides, et elles étaient étrangères l'une à l'autre.

"Non...je ne les ai pas encore vu et je t'avoue que...je ne sais pas...ce sont mes amis bien sur mais...je ne sais pas si, dans cette situation, je peux lur faire confiance..."

Elle effleura son arme, cachée sous sa chemise, et une pensée lui traversa l'esprit
"Qu'est ce que tu as eu comme arme au fait?"

lui demanda-t-elle...

Naoko devina, plutôt qu'elle ne vit, la surprise, puis la compréhension, passer sur le visage de Yuneko quand elle avoua douter de la confiance qu'elle pourrait accorder aux membres de la CEAM.

"Tu sais...dans ce genre de situation, je crois que l'humain est capable de tout, surtout des adolesents.
On est bourré d'hormones, qui décuplent l'ampleur de nos réactions, on fait une montagnes de pas grand chose et on est changeants.
Alors si en plus on parle de deux solides garçons prêts à tout pour réussir...
En fait, je crois que je serais plus à même en ce moment de t'accorder ta confiance...je sais que je passe toujours pour la "méchante" de service, mais je regarde aussi beaucoup, et je sais que tu es quelqu'un de bien..."

Elle commençait à s'embrouiller et décida de s'arrêter.
Quand Yuneko mentionna la fenêtre, elle fit volte face et sursauta violemment: quelqu'un les observait!
Ce n'est qu'après cinq ou six secondes qu'elle réalisa qu'il ne s'agissait que de son reflet dans la vitre opaque.
Réalisant qu'en effet, elle ferait une cible facile pour toute arme à feu, elle se rapprocha du fauteuil ou la jeuen femme s'était blottie.

Quand elle reçut une marque de confiance de sa part, en se faisant révéler la nature de son arme, elle fut persuadé que ce qu'elle venait de dire était la vérité.
Elle sortit sa propre arme de sous sa chemise pour la lui montrer

"Un flacon de GHB...n'importe quoi...pour qui ils nous prennent ces militaires? Qu'est ce qu'ils espèrent qu'on fasse avec la drogue du violeur...bande d'enfoirés...
De toute façon, tu n'as rien à craindre de ma part...
S'ils t'on prises pour T-Bag, moi c'est pour Bart Simpson...un lance-pierre, pfuu..."

Elles étaient toujours dans le noir, comme dans l'illusion de la sécurité, isolée dans un autre univers...

Yuneko eut un sourire en voyant la 'méchante de service' comme elle dit lui dire qu'elle était quelqu'un de bien. Elle le savait déja, mais l'entendre dire de la bouche de Naoko dans cette situation lui faisait plaisir plus que tout. Voyant l'exces de colere de Naoko vis a vis de l'arme de Yuneko et la révélation de son arme - avec preuve - Yuneko savait qu'elle pouvait avoir confiance en Naoko, du moins sur ce point la. Et puis si on y réfléchissait, voir Yuneko avec la drogue du violeur et Naoko avec un lance-pierre, c'était assez ridicule, presque risible si elles n'étaient pas dans cette situation.

- Qu'est-ce qu'on va faire.. qu'est-ce qu'on va devenir..?

Yuneko réfléchit a toute vitesse, quelqu'un pouvait arrivé a n'importe qu'elle moment et elle n'aurait peut-etre pas la chance de tomber a nouveau contre quelqu'un comme Naoko. Yuneko rampa sur le sol jusqu'a arriver de l'autre coté de la fenetre et se lever sans etre vue. Puis la jeune fille commenca a pousser le sofa en direction de la porte d'entrer. Yuneko n'était pas vraiment forte, elle avait un peu de mal a pousser ca toute seule.

- Il faut se barricader.. aide moi.. s'il-te-plait..

Yuneko ne savait pas si c'était la solution la plus intelligente, mais dans un cas désespéré comme ca c'était soit elles essayaient de se défendre, soit elles sortaient trouver un autre abris au risque d'etre vu.

- Peut-etre.. qu'on peut passer la nuit ici.. il faut reprendre des forces.. tu crois qu'on pourrait trouver une arme potable ici..? Enfin.. au cas ou..

Naoko eut un pauvre sourire.
C'est vrai que la situation était risible: la fille la plus gentille de la classe, et celle que tout le monde détestait secrêtement, qui n'étaient finalement que des adolescentes normales, s'entraidant pour survivre dans cet environnement hostile.

"Je...je ne sais pas...je...j'ai toujours les solutions à tout d'habitude, mais là on est coincées...je pense qu'il va falloir tenir...tenir le plus longtemps possible!"

Elle reprenait de l'assurance. Oui, après tout, n'était elle pas Naoko, celle qui faisait trembler les balourds de sa classe. Et Yuneko était intelligente et courageuses. A elles deux, elles pourraient faire de grandes choses, elle en était persuadée!

Elle se précipita pour aider la jeune femme à positionner le sofa devant la porte d'entrée, dont elle posa la chaine également, geste qui lui sembla dérisoire mais on était jamais trop prudent...

"Je crois...je crois que c'est plus prudent de rester ici pour le moment. Dehors, c'est le nuit noire et tout le monde est en chasse...d'ailleurs, c'était pour trouver peut être un couteau que je suis venue ici, mais je t'ai trouvé toi...je crois que je ne perds pas au change."

Elle sourit vraiment cette fois, d'un sourire qui illumina son regard. Elle était sincère, elle était ravie d'être ici avec elle...soudain, son sourire se figea

"Attends...potable...portable!"

chuchota-t-elle avec excitation. Elle se saisit de son téléphone, l'ouvrit et activa son code pin...simplement pour se voir refuser l'accès au réseau.
Elle le balança violemment à travers la pièce

"Merde! Et bien, on dirait qu'on est vraiment toutes seules hein?"

[Je m'incruste ^-^]

La première chose que Kaoru remarqua en sortant de la salle est qu'il faisait noir, terriblement noir. Elle ne perdit pas une seconde et se diriga vers le village des roses, unique trace de civilisation sur cette île. Elle avait couru durant tout le trajet, perturbée. Elle ne savait pas comment réagir face à ce funeste destin; elle était persuadée qu'elle allait mourir, mais étrangement, cela ne lui fit pas grands-choses. Elle ne considérait pas la vie sérieusement, et puisqu'elle considérait sa vie comme un jeu, autant le jouer jusqu'au bout.

Ce qu'elle avait le plus peur maintenant, c'était de perde les êtres qui lui étaient chers. Elle avait longtemps hésité entre rester seule et rejoindre ses amis, et maintenant, elle avait décidé de ne pas rester seule.

Seule dans la nuit, elle ne pouvait s'empêcher de réflechir. Sous ses yeux, elle voyait ses amis périr les uns après les autres. Elle serra son arme tout contre elle, comme on serrerait un enfant. Elle n'hésiterais pas à s'en servir.

Pour protéger ses amis.

Pour se protéger.

Ses larmes avaient séchés, mais son visage en gardait les traces. Elle serait forte, ces larmes de douleur seraient les dernières qu'elle laissera coulés.

Elle arriva devant un pâté de maison. Épuisée d'avoir tant couru, elle se laissa tomber sur le sol durant quelques minutes. Elle se redressa brusquement en se rendant compte qu'elle ferait une proie facile. Elle observa les maisons, se demandant si un de ses amis étaient parmis celles-ci. Elle souria. Elle voulait vraiment les revoir après tout.

Du bruit s'échappait d'une des maisons. Kaoru s'en approcha doucement, l'arme dissimulée à la vue de tous mais à portée de main. Elle cogna doucement à la porte, regardant autour d'elle pour s'assurer qu'il n'y avait personne près. Elle ignora le danger que se soit un inconnu, ou pire, une de ses personnes ''dangeureuses'' dans sa classe.

-Il y a quelqu'un...? Akira? Lucy? Yuneko? C'est Kaoru. Je... je ne vous veux pas de mal...

Sa voix avait tremblé un peu au début, puis avait gagné un peu d'assurance. Elle pria silencieusement que ce soit l'un de ses amis.

-Ouvrez... S'il-vous-plaît.

C'était rare qu'elle demandait de l'aide, et aussi rare qu'elle ait l'air aussi désamparée. Normalement, elle reste calme dans n'importe quelle situation...

Quelques minutes après que le portable ait percuté le mur, elle s'en voulut de l'avoir lancé.
Pas parce qu'elle espérait encore pouvoir téléphoner, elle avait bien compris qu'il n'y aurait aucun salut de ce côté là, mais parce qu'il contenait d'autres choses aussi: des photos de sa famille, des musiques, des videos qu'elle aimait.
Elle se mordit la lèvre et c'est en se dirigeant vers l'onjet accidenté qu'elle entendit soudainement frappé à la porte.

Elle se figea et, simultanément que Yuneko, leurs regards se croisèrent.
Devaient-ils faire confiance à cette personne?

Elle entendit le nom de Kaoru et se mordilla la lèvre, indécise. Certes, l'accent de sa voix ne pouvait provenir que d'une fille bien éduquée, elle n'était donc pas contrefaite, mais néanmoins, elle ne se sentait pas à l'aise.
Elle se positionna non loin de Yuneko, juste derrière la porte close qui les séparaient de l'extérieur. Elle s'apprêtait à poser une question quand Yuneko la devança.
Incroyable, elle n'aurait jamais cru qu'elle garderait les pieds sur terre, même face à une amie.

Amie? Naoko était, par nature, observatrice, et elle avait noté le crispement des lèvres de Yuneko en entendant son prénom...qu'est ce que...
Soudain elle eut une idée et chuchota à sa comparse

"Peut être qu'elle n'est pas seule...qu'elle parle sous la contrainte.
Pose lui une question dont elle seule connaisse la réponse."

Tendue, elle concentra ensuite à nouveau son attention sur la mince couche de bois, de fer et de plastique qui les séparait de la nouvelle venue...

Les deux filles étaient toutes les deux recroquevillées derrière le sofa placée comme rempart entre la porte et elles.
La vision aurait pu être cocasse si le contexte n'avait pas été aussi dramatique.
Lorsque Kaoru utilisa les mots "Armes à feu", Naoko sentit un frisson parcourir son échine. C'était vrai alors...on voulait vraiment qu'ils se tuent...
Avec le flacon de drogue et le lance-pierre, elle avait eu du mal à réaliser, mais maintenant la réalité la frappait en plein visage.
A moins qu'elle ne mente...
Elle chuchota à nouveau

"Je crois qu'il faut q'on fasse très attention...si elle décide de nous tuer, on a rien pour se défendre...peut être qu'on peut lui faire croire qu'au moins une de nous possède une arme potable?"

Lorsque Yuneko ne mentionna pas son prénom, Naoko faillit se vexer, puis comprit que c'était nettement mieux ainsi, et elle lui sourit pour bien lui faire comprendre que ce n'était pas grave.
Après tout, si elle connaissait peu Yuneko, elle ne connaissait pour ainsi dire pas du tout Kaoru. Pour ce qu'elle en savait, c'était une fille normale et gentille, mais qui savait ce qu'elle pouvait faire dans un "jeu" tel que celui-là?

Néanmoins, elle devait bien admettre que si elle était animée de bonnes intention, elle serait nettmeent plus rassurée de l'avoir près d'elle, avec son flingue, quel qu'il soit...
Yuneko finit par poser une question, auquelle elle même n'aurait su répondre, ce qui lui redonna un peu confiance.
Si elle répondait bien, il y aurait toute les chances pour qu'elle fut seule...Mais de là à lui faire confiance...

Elles attendirent, tendues, la réponse, Naoko se tenant prête à réagir au moindre signal en provenance de son alliée...

Tandis que Yuneko se détendait en entendant la réponse proférée, Naoko se tendait.
Kaoru avait distinctement dit qu'elle allait protéger ses amis, mais elle n'en faisait pas partie...Est ce que ça voulait dire qu'elle allait la tuer, ou simplement la laisser crever comme une chienne en cas de problème...
Elle voulait espérer que Kaoru changerait d'avis sur elle et, tout à ses pensées, elle ne se renfrogna qu'un peu quand Yuneko repoussa son idée...
Elle se devait de lui laisser le bénéfice du doute, et elle l'aida donc à déplacer le lourd canapé.

Kaoru et elle se regardèrent quelques secondes avant qu'elle ne la salue d'un rapide mouvement de tête

"Je...je ne te connais pas très bien mais j'espère qu'on pourra laisser ça de côté pour le moment du moins?"

Ce n'était vraiment pas le moment de se déchirer, il y avait des dangers bien plus sérieux dehors, comme l'alliances des deux psychopathes et les rebuts.
Elle aida rapidement à remettre le canapé devant la porte puis elle suivit les deux autres filles dans l'autre pièce et elle s'assirent toutes les trois sous la fenêtre, protégées par le fauteuil.

Les nuages peignaient des ombres inquiétantes sur leurs visages mais elles avaient des soucis plus importants.

"Je...je ne sais pas ce qu'on peut faire...maintenant qu'on a avec nous une arme à feu on est déjà un peu plus en sécurité mais...il y a pleins de gens extrêmement dangereux dehors: Griffithe et Sekku sont en chasse, tous les élèves de la classe des délinquants qui ne peuvent probablement pas être digne de notre confiance. Je...peut être que, toutes les trois, on peut s'allier?"

Elle regardait tour à tour Kaoru et Yuneko, attendant leur réponse...

Naoko se sentit coupable en entendant Kaoru parler de Lucy.
C'était vrai, elles étaient amies, mais Naoko n'avait pas encore songé à elle dans le cours de ce jeu, tant elle semblait ne pas mériter ce traitement horrible.
Elle espérait seulement qu'elle allait bien malgré tout, mais elle se sentit rassurée: Lucy avait énormément d'amis qui pourrait veiller sur elle.

Soudain, quelque chose lui traversa la tête

"Les filles...je crois qu'on a oublié quelque chose d'encore plus dangereux que Sekku, Griffith ou les délinquants...
Je n'y avais pas pensé jusque là, mais il y avait ce type horrible dans la salle, et cet autre...volontaire.
Je...je crois qu'on doit vraiment faire très attention quand des dingues comme ça ont choisis de venir ici..."

A cet instant, une branche d'arbre frappa contre la vitre et toutes trois sursautèrent en entendant le son.
L'ambiance était sombre et glauque, une ambiance parfaite pur mourir songea-t-elle avec appréhension.

Lorsque Yuneko parla des autres entrées possibles, elle se sentit stupide de ne pas y avoir pensé plus tôt.

"Je suis d'accord avec toit, n'importe qui pourrait rentrer ici si on en se défend pas mieux.
Je veux bien aller vérifier le premier étage, occupez vous du second pendant ce temps là."

Elle se leva, ais soudain, elle regretta sa témérité: la maison, qui semblait petite de l'extérieur, paraissait immense une fois dedans, et était entièrement plongée dans le noir.
Elle ne se sentit pas vraiment rassurée, d'autant que n'importe qui avait pu pénétrer ici par n'importe où.
Elle se tourna vers les deux filles

"Ou...ou peut être qu'on pourrait y aller toutes ensembles?"

Lorsque Kaoru saisit son arme et la serra défensivement contre elle, Naoko put la voir distinctement pour la première fois. Elle n'en avait jamais vu de si près en vrai et fut limite déçue: ça paraissait si petit et pourtant, une impression menaçante s'en dégageait, comme si larme elle-même abvait envie de tuer.
Pourtant, elle savait bien que l'arme n'était qu'un bout de métal ouvragé, et que seuls les utilisateurs armés ou non de mauvaises intentions pourraient faire du mal à leur semblables.

Elles se dirigèrent toutes les trois vers la cuisine, où apparut fièrement la porte de derrière, qui se révèla fort heureusement verrouillée.
Naoko ouvrit le frigo tout proche, qu'elle trouva vide, puis, aidée des deux autres amazones, elle le traina puis le renversa face à la porte pour promulguer une protection supplémentaire à l'intrusion de personnes indésirables dans leur refuge.

A la question de Yuneko, elle réflechit quelques instants, pesant lee pour et le contre, puis choisit la réponse appropriée

"Je ne pense pas qu'on se retrouvera piégée: d'une part on a l'arme de Kaoru pour nous défendre si vraiment quelqu'un s'introduisait ici, d'autre part, on peut toujours s'enfuir en passant a travers une des fenêtres.
Le but de bloquer les portes est d'empecher les gens de s'introduire ici silencieusement. Des lors qu'on sait qu'ils sont entrés, on peut facilement avisé, c'est l'incertitude qui est inquiétante."

Toute en parlant, elles avaient vérifiés les fenêtres de la cuisine, toutes solidement verrouillées: on ne pouvait les traverser qu'en bisant le verre, ce qui immanquablement les avertirait.

Elles se trouvaient maintenant devant le trou noir qu'étaient les escaliers qui menaient à l'étage supérieur.
Elles auraient pu allumer la lumière pour se rassurer, mais c'était la chose à faire pour attirer les participants meurtriers de ce jeu, ce qu'aucune d'entre elles ne désirait...