Receuils de banalités et billevesées de Kyoko

Page 1: De l'importance de ne pas mettre la date et de ne pas dire "chèr"

Cher journal... Enfin, cher journal, facon de parler, parce qu'il se trouve que franchement, je déteste commencer ce que j'ecris par cher. Tout simplement parce que la plupart du temps, justement, la personne a qui j'ecris ne m'est en aucun cas "chère".

Sauf, a la limite, si un jour j'ecris a Rei Ayase, une fille de ma classe... mais la ca sera vraiment au sens propre que je dirais chère.

Donc, euh, oui, ou en etais-je avait d'etre grossièrement interrompue par moi-meme... Donc, je disais que les personnes a qui j'ecris me sont rarement chères. Qui plus est, ca y est j'ai retrouvé le fil de ma pensée décousue, quand la chose a qui j'ecris n'est meme pas une personne! Eh oui, car, je te l'apprends, journal, tu n'est pas un etre fait de cher et de sang mais un objet de papier a la couverture de cuir. Mais ca tu devais surement déja le savoir.

Donc, Journal (tu remarqueras que je n'ai pas dis chèr, et ce pour les raisons susdites.) je voulais tout simplement te dire que je n'ecrirais rien aujourd'hui pour la simple et bonne raison que je pense que c'est stupide d'ecrire a une chose qui ne pourra ni me lire, ni me comprendre, ni me répondre.

Et tu pourrais evidemment te demander, puisqu'il est vrai que tu n'as aucune notion du temps autre que la sensation de vieilissement que, d'ailleurs, je doute que tu ressentes, ce que veut dire aujourd'hui.
Et bien au jour d'hui ca englobe toute les 24 heures de la journée.

Mais tu dois te dire, quelle journée par rapport a l'année et au mois... Et bien je ne te le dirais pas parce que si, un jour, je voudrais ajouter a ce que je t'ecris maintenant quelques précisions, je me sentirais obligée de marquer la nouvelle date pour ne pas créer d'interférences temporelles.

Sur ce, je ne te dis ni aurevoir ni merci, etant donné que je te trouve inutile. Bonsoir.