Après que tous les élèves aient quitté la caserne, les militaires avaient emmené de force Mikomi et Dakota dans une pièce annexe. Ils leurs avaient dit que si elles entendaient enfin raison et cessaient de se rebeller, elles pourraient sortir de cette pièce fermée à clef et qu’elles pourraient écouter les élèves grâce aux micros des colliers, qu’elles pourraient suivre leur évolution sur l’île, savoir qui tuait qui. Si elles n’obtempéraient pas elles ne sortiraient que pour les rapports. Les rapports annoncent les morts aux survivants avait-il précisé.
Puis il avait refermé la porte. La pièce n’était pas inconfortable, il y avait un canapé, une table basse, une machine à café et une bonbonne d’eau. Au moins ne les laisseraient-ils pas mourir de soif pensa Mikomi en tremblant. Lorsque la porte fut refermée, elle flancha et ses genoux cognèrent le sol. Tous ces évènements elle savait qu’ils arrivaient mais elle n’avait rien pu faire. Elle se sentait coupable et impuissante alors que ses élèves devaient commencer à entendre des coups de feu ou des cris résonner.
Enfin, elle regarda la jeune femme blonde, l’autre professeur. Elle savait qu’elle allait devoir ressasser tout ça avec elle, car elle semblait réellement ne rien comprendre à ce qu’il se passait. Mikomi essuya les larmes sur ses joues et se redressa difficilement pour prendre place sur le canapé :
« Je… Je… Il faut que nous fassions quelque chose. »
Mais c’était impossible…