Aux aurores du "jeu"

Nombre de messages : 64 Date d'inscription : 28/05/2007

Autant que la brise puisse souffler et l'emporter loin de la casenre, Chisuho l'acceuillerait a bras ouvert. Sa tete était vide de toute pensée, sans doute due a l'obsession d'une fuite, vers ou et vers quoi, elle n'en savait rien, tant qu'elle pouvait s'échapper du massacre qui prenait forme tout autour d'elle.
Ni un regard, ni un arret n'avait ponctué sa course , ses jambes ne repondaient qu'a sa paranoia de se prendre une balle perdue, de voir surgir quelqu'un d'un buisson, de tomber dans un piège...Pourtant elle n'avait pas peur, elle était juste consciente qu'elle jouait sa vie et qu'il aurait été stupide de mourir aux aurores du "jeu".
Elle le savait si bien qu'elle ne sentait meme plus la fatigue. Lorsqu'a la rencontre d'une roche, ses jambes se heurtant violemment a cette matiere dure, elle tomba lourdement au sol.

Ce n'était toutefois aucunement prétexte au repos. Aussitot, elle se releva, empoigna ses deux sacs et se remit a courir. Mais alors qu'elle s'élancait vers l'avant, une maisonette en bois, pres de l'eau, lui fit face.
Regards furtifs en arriere, sur les cotés, puis elle s'empressa de sortir sa lampe de poche .
Doucement, le pas prudent, elle s'approcha de la porte et y colla son oreille pour s'assurer que personne ne se trouvait a l'intérieur. Une fois ses craintes réduites a néant, elle pressa la poignée puis pénétra au sein de la maisonette.
Elle actionna l'interrupteur pour allumer la lumiere.

Un cri s'échappa alors de sa bouche, elle plaqua sa main contre ses levres en signe d'erreur, en signe d'horreur. Devant elle, pendouillant vulgairement a l'extremité d'une corde, un homme. Son visage sale de sang faisait peur a voir, les globules de ses yeux s'échappaient presque de leur orbite faisant du regard du cadavre , un regard morbide tout droit dirigé vers la porte d'entrée, tout droit dirigé vers Chisuho. Ce devait etre l'homme qui habitait ici, et "ici" devait etreune maison de pecheur...

Une fois le choc passé, Chisuho soupira, elle prit soin de fermer la porte, puis d'inspecter les lieux avant d'éteindre la lumiere pour éviter qu'on sache que quelqu'un se trouve ici.
La maison n'était pas grande, il n'y avait qu'une salle de séjour presque vide, puis une chambre a coucher avec un lit. Chisuho s'y enferma, puis s'assit sur le matelas.

A l'unique éclairage de sa lampe, elle commenca alors a déballer ses affaires du sac qu'on lui avait violemment lancé en pleine figure.
La vidéo semblait etre une belle publicité mensongere: si les pains ne semblait déja pas tres appetissants dans le petit film, ils avaient au moins le mérite de ressembler a des pains. Une mine dégoutée apparut sur le visage de Chisuho lorsqu'elle sortit une chose qui toute aplatie qui s'émiette au moindre mouvement.
Mais ce n'etait pas ce qui lui importait le plus. Elle enleva les bouteilles d'eau puis découvrit son arme. Un peu surprise,elle remit les morceaux de pains, les bouteilles d'eau, puis l'arme.

Chisuho se releva. Elle regarda son uniforme... "Bientot ils serait taché de sang" pensa t-elle.
Puis elle soupira...

Après avoir fuit la caserne le plus rapidement possible, Rinko s'était installée dans un buisson épais, entouré d'autres vegetations. Un abris de fortune qui ne lui serait que temporaire. La jeune lycéenne s'était assise et prit le temps de souffler: en effet, etant peu sportive, son endurance serait inutile comparée à son cerveau durant ce "jeu".
Se calmant petit à petit, essayant de prendre conscience du danger en vain, une soif prononcée vint lui chatouiller la gorge. C'est ainsi qu'elle se remémora la vidéo de la présentatrice, le contenu du packetage, les bouteilles d'eau, le pain, la carte, la boussole et... L'arme. Sans oublier la lampe de poche qui lui aurait été extrêmement utile pour mieux traverser le buisson. Car déjà, la faute aux branches, elle se retrouvait avec des brindilles éparpillées dans sa longue cheveulure lisse maintenant emmélée. Elle avait également été griffée sur la joue, mais c'était minime et quazi invisible.

C'est donc à l'aveuglette qu'elle plongea sa main dans le sac kaki, sentant divers objets. Le premier saisit, la fameuse bouteille d'eau, la demoiselle combla sa soif. Puis elle reprit sa fouille, sentant au fond quelque chose de froid, métallique. Un frisson lui parcourut l'échine. Elle empoigna la chose, se remettant à chercher sa lampe. Une fois cette dernière trouvée, elle la sortit et illumina l'arme pour mieux l'examiner.
Après l'avoir contemplé quelque secondes, d'un geste elle déclencha un petit "clic". Ses sourcils se haussèrent légèrement pour observer l'effet produit.

"Ah..."

Constatant que l'arme n'était pas factice, elle réalisa peu à peu que ce jeu n'était probablement pas un canular, quoique... Ceci étant dit, elle se contenterait au moins de rester sur ses gardes, car si elle n'était pas tout à fait convaincue que tous seraient tués, certains seraient prets à tuer à la moindre occasion, chose non négligeable.
Rinko poussa un long soupir, qu'elle le veuille ou non elle aurait à se montrer sportive, et ce dès maintenant. Une chance qu'elle soit un oiseau de nuit, l'obscurité ne lui faisant pas peur: ceci compenserait ses aptitudes physiques limitées. La jeune japonaise atrappa la carte et l'observa en détail. Une maisonette sur la côte est ne payait pas de mine, les élèves iraient probablement plutôt au dispensaire ou au phare, alors autant tenter l'est, point cardinal menant aux Etats-Unis.
Après avoir rangé sa carte, elle se releva, le dos courbé pour ne pas se retrouver la tête dans les brousailles puis referma ses sacs, après quoi elle les hissa. Elle plaça son arme et sa bouteille d'eau dans une poche facile d'accès, prenant sa lampe de sa main libre. Sortant délicatement des buissons elle tendit une oreille. Aucun bruit à l'horizon. Elle fila tel un chat, essayant de ne pas faire trop de bruit, à vitesse réduite pour ne pas s'épuiser.

Après un certain temps, elle arriva enfin à ce que son sens de l'orientation avait désigné comme étant la cabane recherchée. Le vent apportait à ses oreilles le bruit des vagues. Chose peu rassurante dans le sens où le danger venait de la terre et non pas des flots. Alors elle s'avança furtivement vers la porte d'entrée, sa lampe éteinte et dos courbé, au cas où quelqu'un soit posté en embuscade... Comme dans les films.
Venant se coller contre le mur adjacent à la porte d'entrée, sa main se glissa vers la poignée sans la toucher. Peut-être ses pronostiques étaient ils justes, peut-être personne n'avait songé à venir ici.
Elle se mit alors à réfléchir au meilleur moyen de vérifier l'absence d'ennemis. Probablement la seule solution était d'ouvrir la porte à la volée pour créer un effet de surprise... Ce que Rinko songea à faire jusqu'à entendre un grincement sinistre. Elle sursauta, se planquant plus fort dos au mur, les yeux fermés, le coeur battant la chamade. Elle réalisa enfin qu'il s'agissait d'une vieille barraque de bois, probalement le son venait-il de la bâtisse en elle-même...
Alors, après avoir reprit ses esprits, tendant sa main vers le loquet, Rinko donna une impulsion afin d'ouvrir la porte à la volée, recachant aussitôt sa main contre le mur: si quelqu'un était là, il sortirait peut-être sa tête pour trouver comment la porte s'était ouverte. Aussi se saisit-elle de son arme, au cas où...

» Akio Kada "classe rebus" gentil et simplet [OKG23]