Parmis les fleurs...

Le jour se levait quand la jeune fille atteind la roseraie. En sortant de la caserne, elle avait couru, couru comme jamais elle ne l'avait fait, pendant un temps qui lui parut interminable. Epuisée, elle s'arrêta au milieu des roses toutes plus belles les une que les autres. Une délicieuse odeur sucrée flotait dans l'air. Cette atmosphère calma légèrement Sumire qui se laissa tomber sur le sol froid, le dos contre un rosier. Les ronces la piquant ne la dérangèrent pas et elle reprit son souffle doucement. Toutes ses pensées se mélangeaient dans sa tête, elle n'arrivait pas à y mettre de l'ordre. Un rose tomba sur son épaule. Son parfum lui rappela celui de sa mère, lorsqu'elle était petite fille et que sa génitrice l'emmenait au parc...

Sumire ouvrit les yeux, éblouit par le soleil matinale. Ne possédant pas de montre, la jeune fille ne pût se repérer dans le temps. Ses jambes lui faisaient mal et elle mit quelques minutes à émerger. C'est alors que tous les évènements de la veille lui revinrent en mémoire, et Sumire regarda son sac qu'elle n'avait toujours pas ouvert. Elle tendit le bras, hésitante, rapprochant l'objet d'elle. Elle l'ouvrit, et jeta un coup d'oeil à l'intérieur. Son coeur fit un bond dans sa poitrine.

" Oh mon Dieu... "

Elle referma le sac et prit soin de le mettre derrière elle. C'était la première fois qu'elle voyait ce genre d'arme... Elle s'affola, et se mit à supplier le ciel que Foyumi soit là.

" Foyumi... Par pitié... Vient... "

Akeno avait erré sur l’île avec sa carte. Il essayait de repérer les lieux au moins partiellement pour pouvoir se déplacer plus facilement ensuite. Il avait étudié longuement la carte dissimulée derrière un fourré et maintenant il la connaissait presque par cœur. C’est ainsi qu’il avait décidé de tester s’il arriverait à trouver la Roseraie sans jeter un coup d’œil à sa carte et il avait atteint son but.

Il avait entendu souvent des voix mais avait fait en sorte de ne pas se faire remarquer et de ne rencontrer personne mais cette fois-ci il vit une jeune fille recroquevillée sur le sol qui avait l’air désespérée. Il s’était approché d’elle et avait remarqué qu’elle n’était pas de sa classe :

« Ca ne va pas ? »

" Ca ne va pas? "

Le lycéen était arrivé sans prévenir, et lorsqu'il ouvrit la bouche, Sumire fit un bond et le regarda, surprise. Elle ne l'avait jamais vu auparavant, elle en déduit donc qu'il n'était pas du lycée des rébuts... Avant de lui répondre, la jeune fille le dévisagea, essayant d'annalyser le jeune homme. Grand, brun, au premier regard on pouvait voir qu'il était sûr de lui. Méfiante, la lycéenne lui répondit:

" Si, si, tout va très bien... A part que je me retrouve sur une île accompagnée d'autres adolescents qui ont pour but de s'entre tuer... Mais mis à part ce petit détail, je suis en pleine forme! "

Elle avait été peutêtre un peu froide, mais elle s'inquiétait de ne pas voir Foyumi, ou ses autres amis d'ailleurs. Elle ne pouvait s'empêcher de s'imaginer des choses horribles à leur sujet. Un noeud se forma dans son estomac, et la jeune fille se dit qu'il valait mieux éviter de se faire des ennemis. Elle ajouta donc, après un bref silence:

" Je... Désolée. Je suis inquiète pour mes amis... Je ne sais pas ce qu'il leur est arrivé. Et puis j'attends quelqu'un qui ne vient pas, alors pardonne mon sarcasme mais je suis légèrement dépassée par les évènements... "

Alle warten auf das Licht
Fürchtet euch fürchtet euch nicht
Die Sonne scheint mir aus den Augen

- - - Rammstein - Sonne - - -

Yoshigawa courait depuis quelques minutes maintenant. A la recherche de Kao, où de Sumire, sa bien aimée... Il ne s'était pas éloigneé du centre de l'île, dans l'espoir qu'aucun d'entre eux ne se soient éloigné du centre de l'île. Il commençais à désespérer et pensait à s'éloigner du centre afin d'élargir les recherches lorsqu'il se mit à entendre des voix. Etant donné qu'il avait des écouteurs dans les oreilles, c'est que les voix étaient proches.

D'un geste, il baissa le son de son lecteur mp3. Il entendit à nouveau les voix. La première, il ne la connaissait pas. Mais la seconde, il l'eu vite reconnu, c'était celle de Sumire.

D'un seul souffle, il se précipita vers l'endroit d'où provenait les voix. Il apperçu Sumire. Il se précipita alors vers elle et la serra dans ses bras avec passion...

Eins, hier kommt die Sonne

- - - Rammstein - Sonne - - -

- Surime ! J'ai eu si peur ma puce ! J'ai cru qu'il t'était arrivé malheur. Oh que je suis content.

Mais il se rappella soudain qu'il avait entendu une autre voix. Il se retourna et apperçu l'autre élève... C'était une élève qu'il n'avait jamais vu avant. Sans doute venait t'il de l'autre lycée.

- T'es qui, toi ? Qu'est ce que tu nous veut ?

Puis, sans attendre la réponse, se retournant vers Sumire :

- On s'en va dans un coin tranquille. T'es d'accord ?

Akeno sentit que la jeune fille était de méchante humeur, et il n’avait pas franchement envie de la réconforter. Lui aussi se retrouvait seul sans ses amis, et il répliqua à la jeune femme :

« Comme tu vois je suis seul aussi…. »

Il n’en disait pas trop car après tout, il ne souhaitait pas vraiment avoir une conversation. Il voulait simplement retrouver Kazuki ou Naoko. Naoko qui devait errer sur cette île sans défense. Il sourit à la pensée de la réaction qu’elle aurait eu si il avait formulé cette pensée devant elle. Elle se serait sûrement récriée qu’elle n’était en rien une demoiselle en détresse. Oui, en fait elle pouvait certainement se débrouiller seule un moment, en espérant qu’elle ait une bonne arme pour survivre.

Puis, jaillit d’un buisson de roses un jeune homme de l’autre lycée. Il se mit à serrer la jeune fille dans les bras et à l’appeler ma puce. Akeno les regarda méprisamment pendant quelques secondes. « Ma puce » ! Quel immonde sobriquet usité de la populace. Akeno répondit à l’homme avec ironie :

« J’me présente, j’suis le père Noël… »

Il marqua une pause et ajouta :

« D’après toi ? J’suis un élève du lycée Meichu Sakari qui est dans la même merde que vous. Alors, ravale ton ton agressif. »

Ils voulaient déjà lui fausser compagnie, il secoua la main d’un air désinvolte :

« Ouais, fuyez, manants… Je dois être sacrément effrayant ! »

" Comme tu vois je suis seul aussi…. "

Il n'avait pas l'air méchant. De toute façon, ils étaient dans la même situation. La jeune fille se mit à sourire, un sourire qui se voulait agréable mais qui ressembla plutôt à une grimace. Malgré cette rencontre, aucune pensée heureuse ne lui venait à l'esprit, surtout que Yoshigawa ne se montrait pas, et qu'elle n'avait aucune nouvelle de ses amis. Le lycéen aussi avait l'air perdu et abandonné. Sumire allait lui demander son prénom lorsque surgit alors l'unique, le seul: Yoshigawa Foyumi. Dès qu'elle le vit, elle se jeta dans ses bras, se sentant tout de suite en sécurité.

" Sumire ! J'ai eu si peur ma puce ! J'ai cru qu'il t'était arrivé malheur. Oh que je suis content. "

Elle n'eut le temps que de lui sourire avant que le jeune homme ne se retourne vers l'autre lycéen. Sumire savait bien que Yoshigawa ne supportait pas la présence de personnes inconnues, et qu'il ne pouvait pas être gentil dans ces circonstances. Il demanda froidement au garçon qui il était, et ce dernier lui répondit, sarcastique. La conversation allait vite tourner au vinaigre...

Lorsque Yoshigawa lui proposa de s'en aller, Sumire eut quelques secondes d'hésitations. Même si elle ne le connaissait pas, ce lycéen ne pouvait pas se retrouver tout seul... Elle ne pouvait pas le laisser. Surtout qu'il s'était inquiéter de son état et qu'elle avait été désagréable. Mais alors qu'elle allait lui proposer de faire route avec eux, il ajouta:

" Ouais, fuyez, manants… Je dois être sacrément effrayant ! "

* Mais pour qui il se prend? *

Elle regarda Yoshigawa qui serrait les poings et les dents et déclara précipitament:

" Même si tu te prends pour un être supèrieur à nous, si tu veux, tu peux nous accompagner... "

Elle pris son sac et le donna à Yoshigawa, en ajoutant un clin d'oeil complice. Elle lui glissa alors discrètement dans l'oreille:

" Si jamais ça se passe mal, j'ai de quoi nous défendre... "

Puis elle sourit aux garçons, essayant de les calmer un peu...

Willst du bis der Tod euch scheide
Treu ihr sein für alle Tage
Ja...

- - - Rammstein - Du Hast - - -

Yoshigawa savait que Sumire avait toujours bon coeur. Et c'est pour cela qu'il craignait qu'elle ne propose au mec, malgré son arrogance à toute épreuve, de les accompagner...

...Nein !

- - - Rammstein - Du Hast - - -

- Nein ! Non ! Niet ! Pas Question ! répliqua t'il d'un ton ferme...

Puis, il se tourna vers Sumire...

- Sumire, tu ne comprend pas. Nous sommes dans un jeu de la mort ! N'importe qui est notre ennemi. C'est pourquoi nous ne devons faire confiance à personne. Tu comprends ?
...
Viens avec moi. J'ai vu des maisons plus loin. La-bas, on pourra s'arrêter et faire le point. Allons y...

Puis il partit vers le paté de maison, la main de Sumire fermement aggripée.

Avant de partir il se retourna et dit à l'autre élève

- Ne nous suis pas. Par de ton coté. C'est mieux pour tout le monde...


[Paté de Maison]

Même si elle était têtue, elle ne se sentait la force d'affronter Yoshigawa, surtout qu'elle n'avait qu'une seule envie s'était de dormir dans ses bras pour chasser tous les évènements présents de sa tête.

Elle soupira et mis son sac sur son épaule. La jeune fille regarda le jeune homme avant de lui sourire:

" Merci de t'être inquiété pour moi... J'espère que tu vas retrouver tes amis... Bonne chance. "

Yoshigawa tenant fermement sa main, elle fut forçée de le suivre...

" Mais où va-t-on? "

D'un signe de tête, le jeuen homme désigna le paté de maison un peu plus loin.

[Roserais -> Paté de maison]

Akeno vit le couple partir avec un regard sceptique. Le rebut se prenait pour un super héro, il lui ordonnait de ne pas les suivre mais de toutes façons il n’en avait jamais eu l’intention. Il partit donc de son côté en jetant un dernier regard à la Roseraie. Avant tout, il devait pouvoir se repérer. Il s’enfonça dans les bois.


--> La phare